Les personnes suivant un régime vegan ne consomment aucun produit d’origine animale, ce qui concerne évidemment la viande, mais inclut aussi les œufs, les laitages, et tous les aliments issus de l’exploitation des animaux. Ce régime ne présente pas forcément de risques pour la santé, dès lors qu’il est correctement établi et équilibré, mais beaucoup de femmes enceintes vegan s’inquiètent pour leur enfant et craignent que leur fœtus manque de certains nutriments. Heureusement, plusieurs compléments alimentaires permettent justement d’éviter les carences et garantissent un bébé en parfaite santé.
Grossesse vegan : un équilibre tout à fait possible !
Le régime vegan paraît, de prime abord, assez strict car il exclut une grande partie des aliments "traditionnels". Il s’agit d’un véritable mode de vie qui vise à boycotter l’exploitation des animaux à grande échelle : nourriture uniquement végétale, choix de produits non testés sur les animaux, refus des matériaux comme la laine ou le cuir… Un régime alimentaire vegan n’inclut donc que des fruits, des légumes, des graines, des oléagineux ainsi que des plantes, mais n’implique pas forcément de carences s’il s’accompagne de la prise de certains compléments alimentaires. Cependant, la grossesse représente un moment particulier, durant lequel la mère doit nourrir son fœtus pour qu’il se développe correctement, et beaucoup de femmes vegan s’inquiètent alors pour leur enfant. S’il est certain que les besoins en nutrition augmentent à cette période, ce phénomène concerne toutes les personnes enceintes et un régime vegan adapté et surveillé ne comporte pas de risques majeurs.
Tout d’abord, l’Association Américaine de Diététique indique que « les alimentations végétariennes (y compris végétaliennes) bien conçues sont bonnes pour la santé, adéquates sur le plan nutritionnel et peuvent être bénéfiques pour la prévention et le traitement de certaines maladies. Les alimentations végétariennes bien conçues sont appropriées à tous les âges de la vie, y compris pendant la grossesse, l’allaitement, la petite enfance et l’adolescence, ainsi que pour les sportifs. » Les femmes enceintes et vegan peuvent donc se rassurer, il semble tout à fait possible de combiner leur mode de vie et leur grossesse. Pour que tout se passe bien, il convient de se montrer prudente, en effectuant des prises de sang régulières afin de s’assurer que le bébé ne manque de rien et de se renseigner sur les compléments alimentaires indiqués pour une grossesse en toute sécurité.
5 compléments alimentaires pour une grossesse vegan en toute sérénité :
Fût un temps où les fruits et les légumes renfermaient naturellement de la vitamine B12 mais, depuis que l’agriculture de masse emploie énormément de pesticides, les végétaux n’en contiennent plus et cette vitamine, essentielle à l’organisme, ne se trouve plus que dans la viande. Les végétariens et vegan doivent donc se supplémenter en vitamine B12 afin de ne pas montrer de carences trop importantes. Le dosage de ce complément alimentaire peut se faire de différentes manières : on peut en consommer 10 microgrammes par jour, 2000 microgrammes une fois par semaine ou 5 000 microgrammes une fois toutes les deux semaines. L’avantage, pour les femmes enceintes vegan, est qu’elles peuvent conserver leur dosage habituel pendant leur grossesse.
Une alimentation entièrement végétale suffisamment équilibrée peut suffire à couvrir tous les besoins en vitamine B9, aussi connue sous le nom d’acide folique, y compris pendant la grossesse et l’allaitement. Celle-ci participe à la formation de globules rouges et au bon fonctionnement du système nerveux et immunitaire. Elle se trouve naturellement dans beaucoup de fruits, dans les radis, la betterave, les pois cassés, les légumes verts, les asperges ainsi que les lentilles. De nombreuses femmes enceintes, vegan ou non, se supplémentent néanmoins en acide folique lorsqu’elles affichent, de base, une petite carence, car les besoins en vitamine B9 augmentent durant cette période. On recommande alors d’en prendre 400 microgrammes par jour pendant les deux mois précédent la conception et le premier mois de grossesse.
- Oméga-3 :
Comme pour l’acide folique, une alimentation équilibrée peut contenir suffisamment d’omégas 3 pour le bon déroulement de la grossesse. Il convient toutefois de préciser ceci : les omégas 3 se déclinent en deux catégories, les ALA, Acide Alpha Linoléique, à chaîne courte, et les EPA et DHA, à chaîne longue. Si les premiers se trouvent naturellement dans les huiles de lin, de colza, de noix, de chanvre ou encore de chia, les seconds sont surtout présents dans certaines algues et les poissons gras. Le corps humain peut toutefois transformer lui-même les ALA en EPA ou DHA mais, dans la mesure où les besoins sont plus importants durant la grossesse, il paraît plus judicieux de se supplémenter afin de ne pas prendre de risques. En termes de dosage, on conseille aux femmes enceintes vegan de prendre 4 microgrammes d’ALA par jour pour remplir leurs besoins.
- Fer :
La carence en fer fait partie des plus courantes chez les humains, vegan ou non, beaucoup de personnes se supplémentent donc en fer de manière fréquente. Cependant, le fer tel qu’il est présent dans les végétaux, sous forme non-héminique, est moins bien absorbé par l’organisme que lorsqu’il provient de la viande, sous forme héminique. Pour garantir la santé du fœtus, les femmes enceintes vegan peuvent alors associer des aliments riches en vitamine C avec d’autres, riches en fer, afin de faciliter son absorption, et éviter le thé ou le café, qui provoquent l’effet inverse. Le fer constitue ainsi un complément alimentaire vegan souvent utilisé pendant la période de grossesse, que l’on recommande généralement de consommer à hauteur de 30 microgrammes par jour.
- Iode :
Durant la grossesse, les besoins en iode augmentent d’environ 15 %. Les femmes enceintes, vegan ou pas, affichent donc souvent un certain déséquilibre qu’il est possible de compenser avec des compléments alimentaires. L’iode reste naturellement présent dans beaucoup d’algues mais sa concentration peut varier, mieux vaut donc s’orienter vers un supplément apportant la même dose au quotidien. En effet, un surdosage peut s’avérer mauvais pour le fœtus. Selon l’ANSES, les femmes enceintes peuvent consommer 200 microgrammes d’iode par jour afin d’assurer leur santé et celle de leur bébé.
